Vous êtes connecté(e). Rafraichissez la page pour afficher les changements.
Conte d'Hivernel : 2017

Conte d'Hivernel : 2017

Par Asheralia il y a 1 année dans Divers

Depuis l'avènement du Calendrier de l'Avent communautaire en 2016, non seulement vous avez la possibilité quotidienne de gagner des lots par tirage au sort, mais vous avez également un conte à découvrir tout au long de cet évènement.

Divisé en 24 parties, il a été soit écrit par Myalesca, soit par moi même Asheralia au fil des années. Seule l'édition de 2021 n'a pas eu le droit à son conte par faute de temps de nos parts. Traditionnellement, nous vous offrons l'intégralité du conte à lire à la fin du concours et, à moins d'un mois du lancement de l'édition 2023, je vous propose un rendez-vous hebdomadaire afin de redécouvrir les contes des années précédentes écrits par mes soins.

On commence avec celui de 2017 ! Bonne lecture à tous !

 

 

 

Le vent violent ne cessait d’agresser le tissu de la tente de fortune de la jeune créature qui tremblait de tout son être, paralysée par la peur. Caheris s’était recroquevillée sur elle-même sous ce qui restait de la voilure du bateau sur lequel elle avait entrepris son voyage.

Alors que la jeune individue luttait avec le peu d’énergie qu’il lui restait afin de rester à l’abri, une violente bourrasque emporta la voilure, laissant Caheris dans une tempête de sable sur une plage où les débris du navire étaient éparpillés. Elle était seule, perdue, et ferma les yeux.

C’est alors que, plongée dans ses songes, elle vit un monde nouveau empli d’étranges choses qu’elle n’aurait pas même imaginées dans l’un de ses rêves les plus fous. Caheris était là, assise sur un sable frais mais pourtant baignée par la douce chaleur réconfortante des rayons du soleil. Elle n’était pas seule.

En effet, alors qu’elle comprit qu’elle se trouvait au beau milieu d’une oasis, Caheris aperçu son ami Tadoo dormant contre une gazelle, tous deux à l’ombre d’épais feuillages. Comment était-elle arrivée ici ? Où diable était-elle ? Mais surtout, y a-t’il un moyen de rentrer chez elle ?

Tadoo l’extirpa de ses pensées, lui arrachant un sourire. ”Quaggan heureux de voir Caheris sourire, Quaggan avoir porté Caheris jusqu’ici à l’aide de son nouvel ami.” Tadoo raconta alors à la jeune sylvari le naufrage dont ils ont été victime ainsi que le fait qu’il n’avait trouvé personne d’autre qu’elle après que la tempête se soit arrêtée.

 

 

Les deux compères décidèrent alors de camper une nuit ici, où eau et fruits ne manquaient pas, avant de trouver de l’aide au petit matin. Le reste de l’après-midi ainsi que la soirée fût l’occasion de se reposer sereinement mais aussi de rire entre amis. C’est sous un ciel étoilé qu’ils s’endormirent.

Tirés de leur sommeil par les rayons du soleil, Caheris et Tadoo prirent quelques vivres sur place et abandonnèrent les lieux. Par chance, Tadoo s’était lié d’amitié avec la gazelle qui décida de les accompagner.

De longues heures plus tard, après avoir traversés des dunes par dizaines sur le dos de l’animal, nos deux amis virent l’étendue de sables désertique laisser place à des pans de falaises, elles-mêmes parsemées de cavités. Dans l’espoir de trouver un signe de vie, ils prirent cette direction, à défaut d’avoir d’autres options.

Ils ne s’attendaient pas à trouver d’immenses grottes qui n’avaient rien à envier à celles où Tadoo avait vu le jour en Tyrie. La végétation y régnant et l’eau ruisselante donnait l’impression de se trouver dans un rêve. Mais ce rêve fût troublé par des bruits inquiétants.

Des gargouillements similaires à ceux de skritts machiavéliques se faisaient entendre, se rapprochant peu à peu de la petite troupe. Quelle surprise lorsque des petits cactus sur pattes firent leur apparition devant eux. Ils n’avaient pas l’air de vouloir en découdre, mais plutôt d’être intrigués par ce qu’ils voyaient.

Aucune menace n’émanant des deux côtés, l’entente entre eux fût rapide. Les choyas invitèrent Caheris et Tadoo à les suivre vers la grotte où ils vivent en communauté. Lorsqu’ils y arrivèrent, ils ne savaient plus où donner de la tête, c’était presque comme être à la maison.

 

 

Les jours et semaines passèrent, l’intégration au sein de la communauté choya était au beau fixe. Caheris apprit aisément leur langage, leur culture et leurs coutumes. Les choyas sont au final semblables aux quaggans se disait-elle. Un soir, ils lui demandèrent de leur raconter son histoire.

Surprise, elle débuta le récit contant d’où elle venait, que la Tyrie qu’elle connaissait était bien différente de celle-ci. Les histoires sur les races y étant présente, les régions et l’histoire des peuples fascinèrent les choyas. Mais celle qui attira le plus leur attention fût celle de l’Hivernel.

Caheris leur raconta la magie d’un tel festival, la neige couvrant les villes et les campagnes, les sculptures de glace, les pâtisseries d’Hivernel, les jeux faisant rire petits et grands… Les choyas furent émerveillés par les yeux emplis d’étoiles que la sylvari arborait en parlant de tout ça.

Les jours qui suivirent furent improbables. En effet, les histoires contées par Caheris firent leur chemin dans l’esprit des choyas qui s’empressèrent de s’approprier ces festivités. Tous faisaient des bonhommes de sable dehors et fredonnaient des chants d’Hivernel qu’on leur avait appris.

En tant que gourmet gourmand, Tadoo s’improvisa chef cuistot et, à l’aide de choyas motivés et enjoués, prépara un festin de roi ! Des fruits par milliers et une multitude de biscuits en forme de bonhomme de pain d’épice prirent place sur un banquet, lui même décoré de fleurs et plantes exotiques. La fête d’Hivernel était là, à leur façon.

Bien que la joie régnait dans les cavernes, Caheris ne put empêcher la nostalgie de prendre place dans son cœur et son esprit, sa famille lui manquait tout comme ses amis et sa vie d’avant. Bien que ses nouveaux amis se soient donné du mal pour cette fête, sa tristesse avait pris le dessus.

 

 

Voyant la pauvre sylvari perdue dans ses pensées, Tadoo et d’autres choyas vinrent se blottir contre elle, lui offrant réconfort et un repos bien mérité. Une fois Caheris endormie et la fête finie, un choya fit signe à Tadoo de le suivre, ce qu’il s’empressa de faire.

Un peu plus loin, quelques choyas étaient regroupés. Tadoo fût surpris d’apprendre qu’un moyen de retourner chez eux était possible. Aucun détail ne lui fût communiqué quant à la façon d’y parvenir mais les choyas lui demandèrent d’occuper son amie assez longtemps pour que leur plan soit mis à exécution.

Comme convenu la veille, Tadoo décida d’occuper Caheris loin des choyas. Accompagnés de la biche qui ne les avait plus quittés, ils allèrent se promener dans les dunes à la recherches de petites oasis où se rafraîchir. La promenade fût longue mais elle eu le mérite de redonner le sourire à la jeune sylvari mélancolique.

Le soir, exténuée par la journée passée avec Tadoo, Caheris s’endormit paisiblement. Dans ses rêves, elle était chez elle, fêtant l’Hivernel en famille, sous la neige et les décorations du Promontoire Divin. Tout était parfait. Jusqu’à ce que Tadoo ne la réveille, un grand sourire sur son visage, il l’empressa de le suivre.

Quelle surprise pour elle de voir une créature magnifique devant ses yeux. Un griffon, elle pensait que ces derniers n’existaient pas, qu’ils n’appartenaient qu’à la mythologie. Les choyas lui expliquèrent qu’elle pouvait rentrer chez elle sur le dos de l’animal qui la mènerait où elle le souhaite. Les larmes aux yeux, elle étreignit le griffon qui lui rendit l’accolade en posant sa tête contre son épaule.

 

 

Caheris et Tadoo firent leurs adieux aux choyas et les remercièrent pour tout ce qu’ils avaient fait. Il fallait partir vite s’ils voulaient fêter le réveillon d’Hivernel chez eux, ils décolèrent promptement. Quelques heures de vol effréné plus tard, les lumières du Promontoire Divin apparurent à l’horizon.

La magie d’Hivernel était bien réelle. Caheris retrouva sa famille tout comme Tadoo. Tous purent profiter des festivités saisonnières. De ce long périple, nos deux amis apprirent que malgré les épreuves, jamais il ne faut perdre espoir, qu’en chacun se trouve de de la bonté et que tendre la main à de parfaits inconnus est certainement le plus beau présent qui soit. Jamais ils n’oublieraient leurs amis choyas de l’autre bout du monde. Joyeux Hivernel à tous.

Vous devez vous connecter ou vous inscrire pour écrire un commentaire.